A la faveur d’une nouvelle loi que d’aucuns qualifient de souple et riche dans son contenu, l’Algérie semble ouvrir une nouvelle ère de l’investissement.Les opérateurs étrangers affichent leur détermination à s’engager avec l’Algérie dans plusieurs domaines. Reçu en audience avec la délégation l’accompagnant par le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, le directeur régional Croissance équitable, finance et institutions (EFI) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) à la BM, Mohammed Nadir, a mis en exergue l’importance de la modernisation du cadre juridique et des procédures d’investissement, ainsi que les facilités octroyées aux porteurs de projets locaux et étrangers. Se montrant certain quant à la progression de l’Algérie dans ce dossier au cours de la prochaine période, le même responsable a affirmé la détermination de la BM à partager l’expérience algérienne en la matière. Dans le même registre, M. Nadir a salué le rôle «important et efficace de l’AAPI dans la concrétisation de la vision nationale visant à attirer de grands investissements, à générer des emplois et à soutenir le développement économique du pays». Notons que les échanges entre les deux responsables ont porté également sur le nouveau système du rapport de la BM sur l’évaluation du climat d’affaires, intitulé Business Ready (B-READY), qui remplace «Doing Business». L’AAPI a fait savoir que M. Nadir a mis en avant la disponibilité de la BM «à prendre toutes les mesures nécessaires à même de mettre en valeur les améliorations apportées au climat d’investissement en Algérie et attirer les investissements étrangers via le nouveau système d’évaluation». En marge de cette rencontre, des certificats ont été remis aux cadres de l’AAPI ayant bénéficié d’une formation dans le cadre du programme d’appui technique par la BM à l’Agence suivant le projet de vision stratégique à long terme pour la promotion de l’investissement en Algérie que l’Agence s’attelle actuellement à élaborer. Par ailleurs, il convient de rappeler cette unanimité au sein de la BM quant au décollage que connaît l’Algérie. Dans une déclaration à El Moudjahid, Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), affirmait que «la Banque mondiale entretient depuis longtemps un engagement stratégique avec l’Algérie et s’engage à soutenir les objectifs du pays en matière de modernisation économique et de résilience». En tant qu’organisation de financement et de transmission des connaissances, et dans le cadre de notre Académie nouvellement créée, souligne le même responsable, la Banque mondiale «souhaite partager l’expérience et l’expertise de développement de l’Algérie à l’échelle internationale». Rappelons que la BM a classé l’Algérie parmi les quatre seuls pays dans le monde à avoir franchi le seuil d’une classification de revenu intermédiaire inférieur à supérieur. Ce changement significatif pour l’Algérie est principalement attribuable à la modernisation des systèmes visant à renforcer les capacités statistiques, permettant ainsi une mesure plus précise du PIB du pays.
F. I.
Source : https://www.elmoudjahid.com/