Selon le responsable, le projet qui a commencé concrètement en juillet 2022, contribue au renforcement de la sécurité alimentaire dans notre pays dans le domaine des ressources halieutiques (pêche et aquaculture), et ce, grâce à l’analyse du circuit de commercialisation qui s’étend de la production jusqu’au consommateur et également l’analyse institutionnelle et de la réglementation. Concernant l’évolution sur le terrain de ce projet de recherche «les réalisations de la première année, tels que le diagnostic du cadre juridique et institutionnelle et les cartographies des ressources halieutiques à travers les statistiques ont contribué à structurer le projet de manière cohérente pour les phases suivantes» a révélé le directeur de la recherche Nabil Belouti. Au cours de la deuxième année, le projet est passé par deux phases et avait comme objectif de finaliser les entretiens avec les opérateurs économiques et de passer à l’enquête de terrain. «La première phase a consisté à entamer la deuxième vague d’entretiens d’Oran, de Ghazaouet et de Ténès pour collecter des informations et préparer le questionnaire de l’enquête. Les données ont été consolidées et les questionnaires testés sur la côte de Ghazaouet à Mostaganem pour ajuster leur contenu et leur compréhension. La deuxième phase a impliqué la finalisation des questionnaires, leur lancement, et la supervision des enquêteurs dans les zones de Ghazaouet à Annaba» a ajouté le responsable. Les tâches réalisées comprenaient, selon lui, la finalisation du questionnaire en adaptant son contenu aux différents acteurs, et la consolidation des données issues des entretiens. La supervision des enquêteurs a assuré la qualité des données collectées et a permis de résoudre des problèmes rencontrés sur le terrain, garantissant ainsi la cohérence et la fiabilité des informations obtenues, a confié le responsable.
Une dizaine de ports concernés par l’analyse économique
L’on saura à ce propos, qu’un total de plus de 1 600 questionnaires ont été remplis avec une couverture qui varie selon les wilayas et les catégories d’acteurs. Une dizaine de ports a été touchée par cette enquête, à savoir les ports d’Oran, El Marsa, Ténès, Arzew, Alger, Tlemcen (aquaculture et commercialisation), Ghazaouet, Bouzedjar, Boumerdès, Beni Saf, Aïn Témouchent, Annaba (2 ports), Skikda (3 ports) et les wilayas de Sétif, Constantine, Guelma et Khenchela, toutes concernées également par les activités de l’aquaculture et la commercialisation. Les réponses les plus nombreuses proviennent d’Oran, Ténès, Arzew et Boumerdès, notamment pour les armateurs, capitaines, mandataires et consommateurs, selon les premières données résultant de cette enquête communiquées par notre interlocuteur. L’on apprend, par ailleurs, que des ateliers de mi-parcours sont en cours de réalisation et ont pour objectif de présenter les premiers résultats de l’enquête, d’échanger sur les constats préliminaires et de recueillir les retours des participants. Ces ateliers ont, également pour but de valider les orientations de la recherche et d’ajuster, si nécessaire, les prochaines étapes de l’étude. «L’équipe du projet est déterminée à aller jusqu’au bout pour faire de ce projet un pari réussi malgré les difficultés du terrain et les particularités du secteur», a affirmé le responsable. La particularité de ce projet PNR (Projet national de recherche) réside dans le fait qu’il n’est pas dirigé uniquement par des chercheurs universitaires, mais également par des représentants du secteur économique, ce qui a donné au projet un caractère économique et professionnel. La recherche en question est réalisée en collaboration avec la Chambre de pêche d’Oran pour le compte du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques. Cela s’inscrit dans le cadre du programme des projets à impact économique, a-t-on indiqué. Parmi les problématiques abordées dans cette recherche, le circuit de commercialisation des produits de la pêche et les mécanismes d’augmentation et de baisse des prix. Pour ce chef de projet, un tel travail nécessite de remonter toute la chaîne de commercialisation qui commence du port, voire de l’unité de production des produits de la pêche jusqu’au consommateur en passant par les principaux maillons, à savoir les armateurs, les mandataires, les distributeurs, les vendeurs également les sociétés de transformation. A ce propos, le recteur de l’université Ahmed Benhmed Oran-2, le professeur Chaâlal Ahmed, a expliqué au journal que l’université se penche essentiellement sur les thématiques qui sont en relation directe avec les priorités nationales, à savoir l’agriculture, la pêche, la sécurité alimentaire, la sécurité énergétiques, la santé et autres. Il a expliqué, par ailleurs, que l’un des défis importants de l’Etat par rapport à cette thématique est la maîtrise des circuits des canaux de commercialisation. L’équipe de recherche qui dirige le projet est composé de six membres, quant à son financement, il est assuré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
A.S.
Source : https://www.elmoudjahid.com/