Accueil > Actualité > Projet de la Mine de Zinc et de Plomb de Tala Hamza-Oued Amizour : Un partenariat prometteur

Projet de la Mine de Zinc et de Plomb de Tala Hamza-Oued Amizour : Un partenariat prometteur

«Un contrat pour la réalisation de la mine de zinc et de plomb à Tala Hamza-Oued Amizour (wilaya de Béjaïa), ainsi que pour la construction d’une usine de traitement de ces deux matériaux, a été signé, samedi, entre la joint-venture algéro-australienne «Western Mediterranean Zinc» (WMZ) et la société chinoise «Sinosteel», apprenait-on, hier, dans une dépêche APS, reprenant un communiqué du ministère.

Ce projet stratégique adopte une cadence de réalisation «rapide» et bénéficie d’un suivi constant des hautes autorités du pays, notamment du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a indiqué le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, qui a souligné l’importance économique de ce projet, insistant encore une fois sur le respect des délais de réalisation.

Cadence accélérée et suivi des autorités

Lors du Conseil des ministres, tenu le 6 octobre dernier, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné l’accélération des travaux sur trois projets miniers structurants, à savoir la mine de fer de Gara Djebilet, la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour et la mine de phosphate à Bled El Hadba. Le président de la République, compte tenu de leur «impact majeur» sur l’économie nationale, a souligné la nécessité d’achever ces projets à «la vitesse maximale». Le suivi constant des hautes autorités du pays témoigne de l’importance accordée à ce projet. Des mesures strictes ont été mises en place pour protéger l’environnement tout en garantissant la sécurité des opérations. Les études d’impact environnemental réalisées en septembre 2022 et janvier 2023 montrent un engagement fort envers le développement durable. Cela étant, il faut rappeler que la mise en chantier de l’usine de traitement de zinc et de plomb de Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa, en novembre 2023, a marqué un tournant pour le secteur minier algérien. Le projet attendait sa concrétisation depuis 17 ans, et son lancement est le fruit d’efforts soutenus pour surmonter les obstacles administratifs et techniques.

Importance économique et perspectives d’emploi

Le gisement minier de Tala Hamza à Béjaïa couvre une superficie de 23,4 hectares et possède des réserves estimées à 54 millions de tonnes, dont 34 millions exploitables sur une durée de 20 ans. La production annuelle prévue est de 2 millions de tonnes, incluant
170 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de plomb. Une fois opérationnel, il devrait générer un chiffre d’affaires estimé à 215 millions USD et un bénéfice net prévisionnel de 60 millions USD. Le projet sera d’un apport indéniable pour l’économie locale avec la création d’environ 1 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects et contribuera à la diversification économique du pays. Et justement, au sujet de la main d’œuvre locale, une attention particulière est portée à la formation professionnelle pour les jeunes locaux afin qu’ils puissent bénéficier directement des opportunités offertes par le développement minier. Le ministère prévoit également la mise en place d’un système complet de formation professionnelle en collaboration avec les universités locales. Les retombées économiques ne se limiteront pas aux seuls chiffres d’affaires. La réalisation du projet est également perçue comme un levier pour dynamiser l’économie régionale.

L’Algérie, acteur clé sur le marché international du zinc et du plomb

En somme, le projet minier de Tala Hamza-Oued Amizour, avec ses réserves considérables et son potentiel économique significatif, va positionner le pays en tant qu’acteur clé sur le marché international du zinc et du plomb.
D’autant plus que, selon les experts réunis en octobre 2023 à Béjaïa à l’occasion d’un colloque national sur le gisement de Tala-Hamza-Amizour, il a été rappelé la fermeture de plusieurs gisements arrivés à terme, notamment en Australie, conjuguée à la multiplication des usages à base de zinc qui, en plus de la galvanisation de l’acier, prépondérant, gagne en application dans les composés chimiques et les pièces moulées sous pression, et qui renforcent la demande globale et dont la conjonction a conduit à la hausse des prix. Ainsi, les efforts déployés pour accélérer sa réalisation témoignent d’une volonté politique forte d’intégrer le secteur minier dans une stratégie plus large de diversification économique. L’avenir semble prometteur pour cette initiative qui pourrait transformer non seulement le paysage économique local mais aussi contribuer au développement durable du pays dans son ensemble.

Y. Y.

Source : https://www.elmoudjahid.com/