A 38 ans, le comédien constantinois Hadi Guera s’est imposé sur la scène artistique comme acteur, auteur de pièces théâtrales et récemment en tant que metteur en scène des comédies musicales et des représentations du théâtre mime en Algérie.Grâce à son dévouement pour le 4ème art, il accumule les succès qui lui ont permis de gagner une notoriété artistique. Prometteur dès son jeune âge, il a choisi les meilleurs morceaux et les musiques rythmiques pour composer les tableaux des comédies musicales. Lors de sa première expérience en 2021 en tant que metteur en scène de la comédie musicale le Cadavre, il a su raconter les défis des artistes algériens en mettant en lumière la diversité du patrimoine culturel algérien et les racines identitaires des chants populaires en injectant des touches de l’art universel. A ce sujet, il témoigne : « J’ai voulu introduire une touche de modernité dans la mise en scène de cette comédie musicale, très émouvante qui raconte les défis que les artistes doivent affronter pour exprimer leurs créativités » . Or, ses influences pour l’art universel, l’artiste totalise depuis plus de 20 ans une expérience de comédien du théâtre et acteur de cinéma . Il a été sélectionné pour jouer des rôles principaux dans les tournages des longs métrages du 7ème art. En l’occurrence, il a interprété des rôles dans les films suivants : le film El Boughi du réalisateur Ali Aïssaoui, le long métrage Benbadis qui rend hommage au cheikh réformiste Abdelhamid Benbadis 1889-1940 du réalisateur syrien Basil El Khatib, le film Souika du réalisateur Amar Mohsene et le film ADN. Outre sa passion pour le cinéma, Hadi Guera consacre de l’énergie pour écrire des textes de pièces théâtrales. A cet effet, il nous parle du texte d’une œuvre théâtrale intitulée Zinzana (la geôle), qui a été produite en février 2024 par la Maison de la culture Malek Hadad. «La pièce évoque, d’une manière très subtile, les conflits sociaux du quotidien, la valeur de la liberté et la perception de la société envers les intellectuels». Cependant, la plus connue de ses œuvres, à laquelle il a consacré tout son temps et énergie, est la comédie musicale Gitana, en arabe khitana, une représentation de 60 minutes qui comprend neuf tableaux. «Dans cette production, on retrouve des scènes de comédie, des danses, des projections de lumière et des séquences audiovisuelles, des expressions et des chorégraphies qui font allusion à la loi d’attraction». Il ajoute : «Je crois que le fait de penser d’une manière constante à des idées précises, ces dernières devront certainement se traduire par des actions dans notre quotidien». Abordant le scénario de la comédie musicale Gitana, l’artiste souligne «l’œuvre raconte aussi, d’une manière très controversée, le vécu d’un faux patient d’un établissement psychiatrique, ce dernier est en réalité un talentueux peintre qui réussit pendant son séjour à traduire ses émotions en dessinant une magnifique femme gitane sur la toile, et ce, pour représenter ses envies, son espoir et son rêve de vivre dans monde idéal». Dans ses œuvres, il redouble d’activités : écriture, mise en scène, jeu, décor, costumes, choix de musique, langage corporel. Il veut poursuivre le parcours artistique en réalisant d’autres projets dans le domaine du court métrage et la réalisation des comédies musicales pour y participer aux événements artistiques internationaux.C. Dj.
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