À l’ère de la priorisation de la qualité de service envers les citoyens, les manquements aux engagements ne sauraient échapper aux sanctions. Ceci est valable aussi bien au sein de l’administration que dans les organismes ou entreprises à vocation économique ou de service. Un exemple vient d’être donné dans le domaine de la téléphonie mobile. En effet, l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) a indiqué, hier, dans un communiqué, avoir prononcé des sanctions pécuniaires à l’encontre des trois opérateurs de téléphonie mobile en Algérie, suite aux manquements à certaines exigences de couverture et de qualité de services contenues dans leurs cahiers des charges respectifs. Elle a informé «qu’à l’issue de la campagne de contrôle et d’évaluation de la couverture et de la qualité de service (QoS) des réseaux GSM, 3G et 4G des trois opérateurs de la téléphonie mobile, ATM (Mobilis), OTA (Djezzy) et WTA (Ooredoo), effectuée sur l’ensemble du territoire national, il a été constaté des manquements à certaines exigences de couverture et de qualité de services, contenues dans leurs cahiers des charges respectifs». Avant d’aller vers des sanctions, et en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, «l’Autorité de régulation a mis en demeure les trois opérateurs, afin de se conformer aux exigences de couverture et de qualité de service de leurs réseaux GSM, 3G et 4G et a procédé à une campagne de vérification de la levée des manquements observés, laquelle campagne a permis de relever que certaines exigences, en matière de couverture et de qualité de service, demeuraient insatisfaites», a précisé le communiqué. Après la mise en demeure, puis les vérifications, des sanctions pécuniaires ont été prononcées à l’encontre des trois opérateurs : 721.802.502,42 DA, pour ATM (Mobilis), 249.496.481,75 DA, pour WTA (Ooredoo) et 82.026.182,13 DA, pour OTA (Djezzy), soit un montant global de 1.053.325.166,30 DA. Ces sanctions surviennent dans la foulée des instructions fermes données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, pour que les responsables et fonctionnaires soient à cheval sur la notion de service public, en mettant le confort du citoyen en tête de leurs préoccupations. La téléphonie mobile est un secteur de services, qui touche directement le citoyen, et les opérateurs titulaires d’une licence d’exploitation sont tenus par le respect du cahier de charges afférant à leur activité. Lorsqu’on constate qu’à Alger-même, qui est la capitale, la ville la plus importante du pays et également la plus petite wilaya en termes de superficie, il existe des lacunes dans la couverture réseau pour les trois opérateurs, certains quartiers et lieux-dits étant mal ou pas couverts du tout par l’un ou plusieurs opérateurs, on n’ose imaginer ce qu’il en est hors de la capitale, plus particulièrement dans les régions peu peuplées ou dans les zones d’ombre, sachant que le président de la République a tant de fois insisté sur le fait que les citoyens algériens doivent jouir tous des mêmes commodités partout où ils sont. Aujourd’hui, ce sont les opérateurs de téléphonie mobile qui sont financièrement sanctionnés, mais il n’est pas exclu que des sanctions touchent d’autres secteurs économiques ou de services, auteurs de négligences en matière de prise en charge du bien-être du citoyen. Les sanctions ne sont pas une condamnation, mais plutôt un rappel à l’ordre, afin d’amener les responsables sanctionnés à se ressaisir et à rectifier le tir.
F. A.
Source https://www.elmoudjahid.com/