Mahmoud Rachedi était à la tête d’une famille noble qui a sacrifié quatre de ses fils pendant la guerre de Libération nationale, a-t-il mis en exergue. Il s’agit de Mohamed, Ahmed, Boubakeur et Hacène, se remémore-t-il. Mahmoud Rachedi, qui avait une baraque au lieu-dit Sidi M’Barek, sur les hauteurs de l’hôpital Dorban, entre la ville de Annaba et le village de Seraïdi, fournissait un soutien logistique aux éléments de l’Armée de libération nationale (ALN), a relaté Ammi Larbi Merad, qui s’en rappelle comme si cela datait d’hier. Du fait que son oncle n’est autre que le valeureux chahid Badji Mokhtar et son beau-frère et cousin était Amar Benaouda, en plus d’autres dirigeants tel Abdallah Fadhel pour ne citer que ceux-là, il affirme avoir participé à plusieurs réunions de coordination au même lieu avec d’autres compagnons parmi lesquels l’adjoint de Benaouda, Arar Khemissi dit ‘‘El Hadi’’, qui fut membre de l’Organisation spéciale (OS) ainsi que le martyr Si Messaoud Skikdi. Le moudjahid Larbi Merad se souvient que les symboles de la Révolution, en l’occurrence Amar Benaouda, Zighoud Youcef, Badji Mokhtar, Slimane Barkat et Bekkouche Abdelbaki, s’étaient évadés de la prison de Annaba pour rejoindre ensuite le maquis en 1950.
Il estime que les membres du Groupe historique des 22, de par leur expérience dans le militantisme, étaient tous conscients que la seule voie pour libérer le pays de l’occupation française était la lutte armée. C’est ainsi qu’il a décidé du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954. Lors du déclenchement de la première étincelle du 1er novembre 1954, il était chez lui à Annaba. Larbi Merad a également évoqué la dénonciation de l’organisation mise en place à l’époque par le moudjahid Amar Benaouda sur les monts Edough en 1955, ce qui a permis aux forces coloniales d’arrêter et condamner des moudjahidine à des peines allant jusqu’ à 10 ans.B. G.
Source : https://www.elmoudjahid.com/