La Banque de développement local (BDL) sera introduite très prochainement à la Bourse d’Alger, via une ouverture partielle du capital de cette institution bancaire publique. La BDL sera la deuxième banque publique à entrer en Bourse et comme pour le CPA, 30% du capital de la BDL sera mis sur le marché. L’ouverture partielle (à hauteur de 30%) du capital de la banque par le biais d’une introduction en bourse lui permettra de consolider sa capacité à appuyer et à accompagner les grands projets, ce qui contribuera, à booster l’économie nationale, à travers l’encouragement de l’investissement et de l’innovation et la création d’opportunités pour les hommes d’affaires et les investisseurs. En tout cas, le lancement d’ouverture de capital social en Bourse de la BDL est même imminent. L’opération intervient, après le succès éclatant de l’introduction des actions de la banque du Crédit populaire d’Algérie (CPA), en début de l’année en cours. Le dossier d’introduction en Bourse de la BDL n’attend que l’obtention du visa de la Cosob, conformément aux dispositions du règlement du n° 96-02 du 22 juin 1996, relatif à l’information que doivent publier les sociétés et organismes faisant appel public à l’épargne lors de l’émission de valeurs mobilières (actions et obligations). Il convient de savoir que toute société qui demande l’admission de ses titres aux négociations en Bourse doit au préalable publier une notice et ce, conformément à l’article 41 du décret législatif 93-10 modifié et complété du 23 mai 1993, ajoutant que la notice d’information doit être visée par la Cosob préalablement à sa publication. Le projet de notice d’information ainsi que le dossier y afférent font l’objet d’instruction par les services technique de la Cosob. Une fois cette opération terminée, le collège de la Cosob tient une séance plénière afin de décider du visa, autorisant la banque publique à recourir à l’appel public à l’épargne par l’émission de valeurs mobilières. La Cosob continue de travailler avec la BDL sur le dossier et l’accompagne dans ce processus jusqu’à l’émission de l’autorisation. La réussite de cette opération permettra de renforcer davantage la confiance placée dans le système financier national et la fiabilité des sociétés cotées. Elle constitue un tournant crucial dans l’évolution du marché financier algérien, outil supplémentaire de financement de l’économie. La démarche actuelle des pouvoirs publics cible la diversification des sources de financement de l’économie, de l’investissement et de l’épargne, ainsi que le développement de l’inclusion financière et la réactivation du marché boursier local. La nouvelle dynamique qu’a connue la Bourse d’Alger devrait permettre l’introduction prochaine de nouveaux établissements, activant notamment dans le secteur des assurances. L’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, dont l’Etat algérien détient la quasi-totalité des actions, soit 96,57%, est concerné aussi par une introduction en Bourse. De plus, une entreprise du secteur industriel a déposé une demande pour émettre des obligations participatives. Cette dynamique d’introduction en Bourse devrait attirer à terme les capitaux privés. L’introduction de la BDL vient à point nommé pour renforcer le maintien de la relance de la Bourse d’Alger qui a multiplié par sept sa capitalisation entre mars et mai 2024, grâce au retentissant succès du CPA, qui a suscité un fort intérêt auprès des épargnants, en particulier les personnes physiques, soit les simples citoyens. Un succès qui ouvre ainsi la voie au lancement de l’ouverture du capital de la BDL, mais aussi à d’éventuelles autres banques ou entreprises étatiques en vue de contribuer à la fois à instaurer de nouveaux modes de management et de gouvernance dans la gestion des capitaux marchands de l’Etat, mais aussi et surtout à la canalisation des fonds circulant hors banques vers les circuits officiels.
F. B.
Source : https://www.elmoudjahid.com/