Importation, montage et fabrication automobiles : ça va redémarrer !

La stratégie du président de la République, qui ambitionne de développer une véritable industrie automobile, est sur le point d’aboutir. En effet, après avoir invité les Italiens à s’installer pour construire la première usine de Fiat à Oran, voilà que le pays s’apprête à accueillir de nouvelles usines qui seront opérationnelles dès 2025.

C’est un nouvel élan qui s’annonce très prometteur pour le secteur. Il suffit pour s’en convaincre de citer l’implantation prochaine du géant sud-coréen Hyundai en Algérie. La confirmation a été donnée, vendredi dernier, par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Ibrahim Boughali qui, au troisième jour d’une visite officielle en Corée du Sud, a effectué un déplacement chez le groupe Hyundai. Lors d’une rencontre avec les responsables du Groupe, M. Boughali a salué « l’évolution de l’activité du Groupe, citant notamment ses préparatifs pour implanter une usine en Algérie en 2025». Il s’est dit «convaincu que l’usine de Hyundai en Algérie pourrait augmenter les taux de production pour répondre à la demande croissante pour cette marque», ce qui permettrait à l’avenir «d’exporter vers l’Afrique». Pour rappel, les responsables de la marque automobile «Hyundai», ont effectué un déplacement en juillet dernier en Algérie pour faire part de leur disposition à la mise en place d’une usine, conformément aux normes internationales pour le lancement de la production de 3 modèles de véhicules touristiques et 2 types de véhicules utilitaires. Outre Hyundai, une usine de fabrication de véhicules de la marque chinoise Jetour devra aussi être réalisée dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj et sa première voiture sortira des lignes de production en décembre 2025, comme l’a annoncé le président-directeur général de la Sarl Revolva, représentant officiel de la marque en Algérie. Jetour ambitionne également de faire de son usine une base stratégique pour l’exportation de véhicules fabriqués localement vers d’autres marchés africains. Toujours avec les marques chinoises, la société algéro-chinoise de l’industrie automobile qui vient d’annoncer l’obtention de l’autorisation provisoire pour le lancement de son usine de production de la marque Chery, devra débuter, dans les plus brefs délais, sa production, à la fois de voitures touristiques et utilitaires légers. D’autres usines vont également voir le jour et lancer leur production. C’est le cas de l’usine de la marque JAC motors. Ce projet de fabrication des voitures touristiques et utilitaires de la marque JAC dans la wilaya de Aïn Témouchent à travers une joint-venture entre le groupe chinois JAC et EMIN Auto, enregistre un taux d’avancement important. Sa capacité totale est estimée à 100 000 voitures/an en pleine exploitation, dont 40% seront destinés à l’exportation. Et ce n’est pas tout, l’usine BAIC El Djazair de Batna espère pouvoir faire son retour. Son propriétaire se dit «totalement prêt» pour débuter son activité assurant s’être conformé aux nouvelles exigences du cahier de charges, à savoir augmenter progressivement le taux d’intégration à 30% au bout de cinq ans d’activités. Avec ces nouvelles usines qui rentreront en fonction, le marché d’automobile en Algérie devrait connaitre un fort rebond en 2025. A terme, ces projets ne vont pas seulement satisfaire la demande croissante des Algériens mais contribueront à l’industrialisation, à la création de l’emploi et à la diversification de l’économie nationale.

H.Y.

Source https://www.elmoudjahid.com/