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Conférence sur l’écriture et la transmission de l’histoire : Un devoir et une mission

Une volonté résolue de féconder la mémoire s’affiche de plus en plus, loin des décorums académiques ou d’une obligation à laquelle on s’astreint par routine ou nécessité.

Pour l’ensemble des Algériens, cette volonté est l’expression d’une préoccupation lancinante de puiser des exemples édifiants, des modèles et des sources d’inspiration pour l’action et pour l’union.
C’est dans cette mesure que l’on explique l’intérêt, sans cesse grandissant, que nos compatriotes cultivent, à la faveur d’un processus d’écriture de l’histoire qui monte en cadence, se consolide, chemin faisant. L’impératif se justifie amplement face aux multiples tentatives d’interprétations erronées, de significations dénaturées, d’idéologues rétifs à toute forme d’objectivité, de galvaudages outranciers de cercles qui n’ont jamais caché leur vindicte à l’égard d’une révolution profondément émancipatrice.
Ce dévolu pour l’histoire, que d’aucuns veulent dévier de sa véritable trajectoire, en l’affublant d’intentions forcement malveillantes, est unanimement encouragé.
La nécessité d’écrire l’histoire de la Révolution de Novembre 1954 par des spécialistes algériens et sa transmission par le biais d’approches méthodologiques adaptées a été le thème d’une conférence animée par de hauts responsables du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, en collaboration avec le Commissariat du SILA.
L’objectif assigné à cette rencontre est de redonner à l’histoire toute son amplitude dans la société, à travers un enseignement de qualité basé sur de nouvelles méthodes pédagogiques qui tiennent compte de la connaissance et de l’identité, deux facteurs déterminants, a indiqué le directeur du CNERMN 54, Hocine Abdessettar.
«Notre Révolution a inspiré tous les peuples du monde en quête de liberté, et la transmission aux nouvelles générations de la résilience du peuple à en découdre avec l’occupant français et la bravoure de nos combattants au maquis est plus qu’importante», a déclaré le directeur du musée national «El Moudjahid», Lyès Naït Kaci.
La mise à contribution des nouvelles technologies et des techniques numériques actuelles pour l’écriture et la transmission de l’histoire, sur des supports accessibles à la jeunesse notamment, a été recommandée par les deux conférenciers.
Plus que jamais, l’intérêt à accorder à l’écriture de notre histoire, la nécessité de sa vulgarisation, de sa médiatisation et de son apprentissage, est une mission d’une extrême actualité.
Par conséquent, la responsabilité morale et politique de tous —Etat et chercheurs, professionnels ou simples profanes—, est de contribuer à la prégnance de cette mémoire pour en garantir l’ancrage et la cohérence, afin d’en faire un puissant stimulant pour avancer.
Le temps du courage de quelques individus isolés, tel Galilée face à l’inquisition ecclésiastique, est passé de mode, et en cette célébration du 70e anniversaire du déclenchement de notre lutte de libération, il n’est pas excessif d’insister sur ce travail dans un parfait esprit d’impartialité.

M. B.

Source : https://www.elmoudjahid.com/